L’arthrose canine est l’un des troubles articulaires les plus fréquents chez le chien, affectant près d’un animal senior sur deux selon plusieurs études vétérinaires. Mais certaines races sont plus prédisposées que d’autres. Pourquoi ? Quels signes doivent alerter ? Et comment accompagner au mieux son compagnon quand la mobilité devient un défi au quotidien ? Décryptage.
L’arthrose chez le chien : un trouble articulaire courant… mais pas anodin
L’arthrose est une affection dégénérative des articulations qui se manifeste par une usure progressive du cartilage, entraînant douleurs, raideurs et perte de mobilité. Si elle touche en priorité les chiens âgés, elle peut aussi apparaître bien plus tôt chez certaines races, en raison de prédispositions génétiques, de leur morphologie ou de leur poids.
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas uniquement le grand âge qui provoque les troubles articulaires. De nombreux jeunes chiens, notamment ceux de grande taille ou sujets à des anomalies articulaires (comme la dysplasie), peuvent être touchés dès 2 ou 3 ans.
Les races les plus concernées par les troubles articulaires
🐾 Labrador Retriever
Très populaire en France, le Labrador est souvent victime de troubles de la hanche et du coude. Une étude montre que jusqu’à 15 % des Labradors présentent des signes d’arthrose dès 2 ans, un chiffre qui grimpe à 67 % à 14 ans¹.
Fait marquant : l’étude a également révélé que les Labradors nourris avec une ration contrôlée développaient l’arthrose plus tardivement et moins fréquemment que ceux nourris à volonté. L’apparition des premiers signes était en moyenne de 6 ans dans le groupe contrôle, contre 12 ans dans le groupe restreint¹.
🐾 Berger Allemand
Réputé pour son intelligence et sa polyvalence, le Berger Allemand est particulièrement exposé aux dysplasies de la hanche et du coude. Une large étude radiographique menée en Amérique du Nord a montré que 18,9 % des Bergers Allemands présentaient une dysplasie de la hanche et 17,8 % du coude².
Une autre étude a révélé que 10,26 % des Bergers Allemands suivis dans des hôpitaux universitaires étaient atteints de dysplasie de la hanche, contre 3,52 % toutes races confondues³.
🐾 Golden Retriever
Souvent comparé au Labrador pour son tempérament doux, le Golden Retriever partage aussi ses fragilités articulaires. Il peut développer des troubles au niveau des épaules, des hanches et des coudes. Son appétit important, s’il n’est pas maîtrisé, peut favoriser le surpoids, un facteur de risque majeur pour l’arthrose.
🐾 Rottweiler
Massif et athlétique, le Rottweiler est particulièrement exposé aux dysplasies de la hanche et du coude. Une étude sud-africaine sur plus de 1 100 chiens a mis en évidence une prévalence de 22 % pour la hanche et 39 % pour le coude⁴.
Autre enseignement : les scores articulaires se sont améliorés dans le temps grâce à des critères de sélection à la reproduction. En parallèle, une étude nord-américaine a révélé que les radiographies saines étaient 8 fois plus souvent envoyées à la certification OFA, masquant une réalité plus sévère avec des taux estimés entre 41 % et 69 %⁵.
🐾 Bouledogue (Français ou Anglais)
Avec près de 74 % de dysplasie de la hanche⁶, le Bouledogue est la race la plus touchée selon les données historiques de l’OFA. Sa morphologie trapue, ses pattes courtes et son bassin étroit favorisent les troubles articulaires.
Il est également exposé à la luxation de la rotule, avec une fréquence significativement plus élevée que la moyenne des races analysées dans une étude britannique⁷.
🐾 Dogue Allemand
Le Dogue Allemand, par sa taille impressionnante et sa croissance rapide, est particulièrement vulnérable. Une étude génétique a estimé que 30 à 40 % de cette race étaient atteints de dysplasie de la hanche⁸.
Il est aussi sujet à l’ostéodystrophie hypertrophique (HOD), une maladie osseuse douloureuse qui touche les chiots en croissance rapide⁹. Elle peut entraîner fièvre, boiteries et perte d’appétit.
Et les petits chiens ?
Pas nécessairement épargnés. Le Teckel, en raison de son dos long, ou le Caniche, prédisposé à la luxation de la rotule, peuvent aussi souffrir d’arthrose. Les signes sont parfois plus discrets : raideur au réveil, difficulté à sauter, irritabilité.
Les signes à surveiller
- Moins d’entrain lors des promenades
- Difficulté à monter les escaliers
- Raideur au réveil
- Boiterie intermittente
- Léchage excessif d’une articulation
- Perte de masse musculaire au niveau des pattes arrière
👀 Si vous observez l’un de ces signes, un diagnostic précoce est essentiel pour mieux accompagner votre chien.
- Activité physique adaptée : Des exercices modérés, tels que la marche contrôlée ou la natation, favorisent le maintien musculaire et la mobilité articulaire sans créer de stress excessif.
- Thérapies manuelles : Les massages thérapeutiques aident à détendre les muscles, améliorer la circulation et réduire la douleur articulaire. L’ostéopathie animale, en travaillant sur l’équilibre du corps, peut améliorer la posture et soulager les tensions liées à l’arthrose.
- Compléments alimentaires : De nombreux compléments ciblés apportent des nutriments essentiels à la santé articulaire. Les Oméga-3 marins (EPA+DHA), issus notamment de l’huile de moule verte ou d’algues, ont démontré leur efficacité dans la réduction de l’inflammation et le soutien de la mobilité articulaire.
- Gestion du poids : Une prévention efficace des troubles articulaires passe par un contrôle rigoureux du poids dès le plus jeune âge. Un régime équilibré et personnalisé permet d’éviter les surcharges qui aggravent les douleurs.
- Nutrition fonctionnelle : Certains aliments et régimes vétérinaires spécialisés sont enrichis en chondroprotecteurs, antioxydants et acides gras bénéfiques. Ils contribuent à ralentir la dégénérescence articulaire et à soutenir la vitalité globale.
- Prévention continue : Enfin, le dépistage précoce des anomalies articulaires chez les races à risque, associé à un suivi régulier, permet d’agir en amont et de retarder l’apparition des symptômes.
Pour aller plus loin : Arthrose du chien : Symptômes, causes et solutions
En intégrant ces approches naturelles dans le mode de vie de votre chien, il est possible de soutenir sa santé articulaire de manière holistique. Il est recommandé de consulter un vétérinaire avant d’introduire de nouveaux traitements ou suppléments pour s’assurer de leur adéquation avec les besoins spécifiques de votre animal.
Pourquoi certaines races sont plus à risque ?
Trois grands facteurs expliquent leur vulnérabilité :
- La génétique : prédisposition à la dysplasie, luxation, etc.
- La morphologie : taille, conformation, croissance rapide.
- Le mode de vie : sédentarité, surpoids, exercices mal adaptés.
Préserver la mobilité de son chien : les bons gestes
- Maintenir un poids optimal
- Offrir une activité physique régulière et douce
- Adapter l’environnement (rampe, couchage orthopédique)
- Envisager des compléments alimentaires riches en Oméga-3 EPA/DHA
🐶 PERNIXOL®, une réponse naturelle pour soutenir les articulations de votre chien
Chez SENSILIA, nous croyons que le confort articulaire passe aussi par l’alimentation. C’est pourquoi nous avons formulé PERNIXOL®, un complément liquide naturel, riche en huile de moule verte de Nouvelle-Zélande et en huile d’algue, deux sources ultra-concentrées en Oméga-3 marins (EPA + DHA).
PERNIXOL® peut accompagner le quotidien des chiens de toutes races, dès l’apparition des premiers signes d’inconfort articulaires, ou en prévention pour les races prédisposées.
Bibliographie
- Smith GK et al. (2006). JAVMA, 229(5):690-3. doi:10.2460/javma.229.5.690
- Oberbauer AM et al. (2017). PLOS ONE, 12(2):e0172918. doi:10.1371/journal.pone.0172918
- Witsberger TH et al. (2008). JAVMA, 232(12):1818–1824. doi:10.2460/javma.232.12.1818
- Kirberger RM, du Plessis CJ (2017). J S Afr Vet Assoc, 88(0), a1534. doi:10.4102/jsava.v88i0.1534
- Paster ER et al. (2005). JAVMA, 226(3), 387–392. Lire l’étude
- OFA (2010). Statistics for Hip Dysplasia by Breed (1979–2009). Web Archive
- O’Neill DG et al. (2016). Canine Genetics and Epidemiology, 3:4. PMC4898461
- Mikkola L et al. (2021). BMC Genomics, 22, 1–13. https://doi.org/10.1186/s12864-021-07375-x
- Purina Pro Club. Hypertrophic Osteodystrophy in Great Danes. Lire l’article