Le surpoids chez le chien ne se limite pas à une question d’apparence : c’est un facteur aggravant des troubles articulaires, documenté par plusieurs études vétérinaires de référence. En réduisant le poids de votre chien et en mettant en place quelques bonnes pratiques, vous pouvez significativement améliorer sa mobilité et son confort.
Pourquoi le surpoids aggrave-t-il les troubles articulaires ?
Une charge mécanique accrue sur les articulations
Chaque kilo supplémentaire pèse directement sur les structures locomotrices de l’animal. Cette surcharge augmente la pression sur les hanches, coudes, genoux (grassets) et accentue l’usure du cartilage articulaire. Dans l’étude de Kealy et al. (2000), des Labradors nourris à volonté ont développé des signes d’arthrose 2 ans plus tôt que leurs congénères ayant reçu une ration restreinte de 25 %. À l’âge de 8 ans, 43 % des chiens suralimentés présentaient de l’arthrose, contre seulement 10 % dans le groupe restreint.
Conclusion : le simple fait de limiter la prise de poids ralentit l’apparition des troubles articulaires.
Une inflammation systémique liée au tissu adipeux
Le tissu gras (adipeux) n’est pas passif. Il sécrète des cytokines pro-inflammatoires comme le TNF-α, l’interleukine-6 (IL-6), ou encore la leptine. Ces molécules entretiennent un état inflammatoire chronique, accélérant la dégradation du cartilage articulaire et réduisant sa capacité de régénération.
L’article de German (2006) décrit en détail cette corrélation entre obésité, inflammation, et dégradation articulaire. Il précise notamment que cette inflammation systémique est présente même en l’absence de signes cliniques visibles d’arthrose, ce qui en fait un facteur silencieux mais actif.
Conclusion : chez un chien en surpoids, l’inflammation articulaire peut être présente avant même l’apparition de symptômes visibles.
Une réduction de l’activité physique… qui aggrave le surpoids
L’inconfort articulaire limite les mouvements, ce qui réduit les dépenses énergétiques et favorise l’accumulation de masse grasse. C’est ce qu’on appelle un cercle vicieux : surpoids → douleur articulaire → moins d’activité → encore plus de surpoids.
Cette dynamique a été soulignée dans l’étude de Vincent et al. (2023), qui recommande une prise en charge précoce et multimodale incluant à la fois la perte de poids, la réhabilitation physique et le soutien nutritionnel ciblé.
Conclusion : interrompre ce cycle par une approche globale est la clé d’une amélioration durable.
Comment savoir si votre chien est concerné ?
Évaluer le score corporel (BCS)
Le Body Condition Score (BCS) est un outil visuel et tactile, noté de 1 à 9. Un chien en bon état a un score de 4 ou 5/9. À partir de 6/9, on parle de surpoids ; au-delà de 7, d’obésité.
La plupart des propriétaires ne détectent pas eux-mêmes le surpoids de leur chien, car ils se sont habitués à son apparence.
Des signes simples :
- Vous ne sentez plus clairement ses côtes sous les doigts.
- Sa taille n’est plus marquée vue du dessus.
- Il se déplace lentement, rechigne à courir, ou évite les escaliers.
Que faire si votre chien est en surpoids avec une mobilité réduite ?
Perdre du poids : une amélioration cliniquement prouvée
Dans une étude de Marshall et al. (2010), des Labradors arthrosiques ont suivi un programme de perte de poids de 16 semaines. Résultat :
- Perte moyenne de 6,1 % du poids corporel
- Amélioration significative de l’indice de boiterie
- Diminution des signes de douleur à l’effort, selon les vétérinaires ET les propriétaires
Cette étude démontre que la perte de poids seule suffit à améliorer la mobilité, même sans autre traitement.
Objectif recommandé : viser une perte de 1 % par semaine, sous supervision vétérinaire, grâce à :
- Une alimentation vétérinaire allégée
- Des portions contrôlées
- L’arrêt des extras caloriques
Réintroduire une activité physique adaptée
Bouger reste essentiel pour entretenir les muscles, soutenir les articulations et relancer la perte de poids.
Les recommandations incluent :
- Des promenades courtes et fréquentes (sur herbe ou sol souple)
- De l’hydrothérapie (marche en piscine ou tapis roulant aquatique), qui limite l’impact articulaire tout en renforçant la musculature
- Un suivi par un vétérinaire physiothérapeute pour adapter les exercices à chaque cas
Ces approches permettent une reprise progressive du mouvement, sans douleur ni traumatisme.
Pour aller plus loin : Arthrose du chien : que valent vraiment les médecines douces ?
Soutenir la mobilité avec une nutrition ciblée
L’apport de certains nutriments contribue à réduire l’inconfort articulaire :
- Les acides gras Oméga-3 à longue chaîne (EPA, DHA) ont un effet anti-inflammatoire prouvé. Ils réduisent la production de cytokines, améliorent la lubrification articulaire, et ralentissent la dégradation du cartilage.
- L’essai clinique relayé sur DVM360 montre que des chiens arthrosiques supplémentés en extraits marins riches en Oméga-3 (notamment moule verte et huile de poisson) ont vu leurs signes d’inconfort diminuer significativement après 6 semaines.
Conclusion : une supplémentation bien choisie ne remplace pas la perte de poids, mais l’accompagne utilement.
Pour aller plus loin : Alimentation et arthrose : 5 piliers pour le confort du chien
PERNIXOL® : un soutien simple et naturel pour les chiens en manque de mobilité
PERNIXOL® est un complément alimentaire liquide développé par le Laboratoire SENSILIA. Il associe :
- De l’huile de moule verte de Nouvelle-Zélande, extraite par CO₂ supercritique, naturellement riche en EPA, DHA
- De l’huile d’algue Schizochytrium sp., une source durable et concentrée en DHA
PERNIXOL® s’intègre facilement à l’alimentation quotidienne pour accompagner les chiens sujets à une diminution de mobilité ou à des troubles articulaires liés à l’âge ou au surpoids.
Bibliographie
- Kealy RD et al. (2000). Effects of diet restriction on life span and age-related changes in dogs. JAVMA, 216(7):1089-1091.
- German AJ (2006). A review of osteoarthritis and obesity: Current understanding and benefit of obesity treatment in the dog. ResearchGate.
- Vincent IC, Cowderoy E et al. (2023). Multimodal management of canine osteoarthritis. Front Vet Sci, 10:1275964.
- Marshall WG et al. (2010). Impact of weight loss on lameness in obese dogs with osteoarthritis. J Small Anim Pract, 51(10):570-576.
- DVM360. Clinical trial shows promising results for canine osteoarthritis treatment.
- Rialland P. et al. (2017). Outcome measures for canine OA trials: a systematic review. The Veterinary Journal, 222:1–9.