L’arthrose touche jusqu’à 80 % des chiens âgés de plus de 8 ans. Pourtant, cette affection articulaire chronique s’installe bien plus tôt dans la vie de l’animal. Dans de nombreux cas, les premières lésions apparaissent dès l’âge adulte, sans que le chien ne manifeste de douleur. C’est pourquoi les vétérinaires insistent aujourd’hui sur l’importance d’une prévention anticipée et individualisée — qui commence dès les premiers mois de vie.
Alors, à quel âge faut-il agir ? Quels gestes adopter pour accompagner le bon développement articulaire de son chien ? Et comment intégrer ces routines dans le quotidien ?
L’arthrose : une pathologie silencieuse qui s’installe tôt
Les études cliniques montrent que les premiers signes d’arthrose (inflammations chroniques, détériorations cartilagineuses) peuvent apparaître avant même les 2 ans du chien, en particulier chez les grandes races à croissance rapide (CAM, 2022).
Autrement dit, lorsqu’un chien commence à boiter à 7 ou 8 ans, l’usure articulaire est souvent déjà bien installée depuis plusieurs années.
Les 6 piliers de la prévention articulaire
1. Un suivi vétérinaire régulier, dès le plus jeune âge
- Lors des premières vaccinations, demandez à votre vétérinaire un bilan orthopédique complet.
- Faites contrôler régulièrement le poids et la condition corporelle auprès de l’équipe soignante.
- Si vous pratiquez une activité sportive (agility, canicross, flyball…), pensez à un suivi avec un vétérinaire physiothérapeute dès l’âge adulte pour prévenir tout déséquilibre musculo-squelettique.
2. Préserver un poids de forme tout au long de la vie
C’est le levier le plus important pour limiter les troubles articulaires. Selon le CAM, 63 % des chiens sont en surpoids — et 90 % de leurs propriétaires ne s’en rendent pas compte. Or :
- Le surpoids peut réduire l’espérance de vie de 2 ans.
- Chez les Labradors, l’arthrose apparaît jusqu’à 6 ans plus tôt lorsqu’ils sont en surpoids (Kealy et al., 2002).
- Apprenez à évaluer le score corporel de votre chien (objectif : 4,5 à 5/9) ou demandez conseil à votre vétérinaire.
Il n’existe pas d’aliment « anti-arthrose », mais une alimentation adaptée à l’âge, la race et l’activité physique est fondamentale.
Pour aller plus loin : Alimentation et arthrose : 5 piliers pour le confort du chien
3. Adapter l’environnement du chien
De nombreux facteurs environnementaux pendant la croissance influencent la santé articulaire :
- Limiter l’accès aux escaliers avant 3 mois : risque accru de dysplasie de la hanche.
- Éviter les sauts répétés (canapé, voiture).
- Couvrir les sols glissants (parquet, carrelage) avec des tapis antidérapants : les chiots élevés sur sol glissant présentent 1,6 fois plus de risques de dysplasie.
4. Contrôler le type d’activité physique
Ce n’est pas la durée mais le type de mouvement qui compte :
- Éviter les efforts violents, les changements de direction brusques, les arrêts nets.
- Ne jamais aller jusqu’à l’épuisement.
- Varier les surfaces (herbe, sable, graviers) pour développer la proprioception, essentielle à l’équilibre articulaire.
- Attention aux jeux de lancer de balle trop répétitifs : ils sont source de microtraumatismes, à tout âge.
5. Ne pas négliger le soutien nutritionnel ciblé pour les articulations
Les articulations ont besoin de nutriments spécifiques pour préserver leur structure et moduler l’inflammation :
- Les Oméga-3 marins (EPA/DHA) sont les plus documentés pour leur effet bénéfique sur la santé articulaire.
- Des études (Roush et al., 2010) ont montré qu’une supplémentation en EPA/DHA améliore la mobilité, réduit l’inflammation et diminue l’enraidissement articulaire chez les chiens adultes.
Usoutien nutritionnel ciblé pour les articulations, mis en place avant l’apparition des symptômes, est le plus bénéfique.
6. Se faire conseiller sur la stérilisation
Des recherches suggèrent que la stérilisation précoce augmente le risque de troubles articulaires chez certaines races, notamment les grandes races et les femelles. Il ne s’agit pas d’interdire la stérilisation, mais de choisir le bon moment, en concertation avec son vétérinaire.
Ce que l’on retrouve chez l’humain… et chez le chien
Les recommandations données en médecine humaine s’appliquent souvent aux chiens :
- Préserver un poids santé pour réduire les forces de compression sur les articulations,
- Stimuler la mobilité douce et régulière,
- Prévenir les traumatismes articulaires au quotidien,
- Apporter une alimentation fonctionnelle, riche en acides gras bénéfiques et antioxydants.
Une approche globale et continue, dès le plus jeune âge, est la meilleure arme contre le vieillissement articulaire.
En résumé : l’arthrose se prévient dès le départ
L’arthrose n’est pas une fatalité. C’est une pathologie silencieuse, qui se développe dans l’ombre pendant des années. Grâce à une prévention individualisée, centrée sur la croissance, le poids, l’activité physique et le soutien nutritionnel, il est possible de ralentir significativement l’apparition des troubles articulaires et de préserver longtemps la qualité de vie de votre compagnon.
En soutien du quotidien
Pour accompagner ces routines, le Laboratoire SENSILIA a développé PERNIXOL®, un complément alimentaire liquide pour chiens, riche en huile de moule verte de Nouvelle-Zélande et huile d’algue, deux sources naturelles d’Oméga-3 (EPA + DHA). Sa formule concentrée et facile à administrer s’intègre naturellement dans une routine de soutien de la mobilité, dès les premiers signes d’inconfort.
Bibliographie
- Canine Arthritis Management (caninearthritis.co.uk)
- Kealy RD et al., Effects of limited food consumption on the incidence of hip dysplasia in growing dogs. J Am Vet Med Assoc. 2002;220(9):1337–1343.
- Roush JK et al., Evaluation of the effects of dietary supplementation with fish oil omega-3 fatty acids on weight bearing in dogs with osteoarthritis. JAVMA. 2010;236(1):67–73.